• Terrillon x Gauthier

    A la dévotion de Jean TERRILLON et de Marguerite sa femme – 1768 - ?? salut ?? 1745

      

      

      

    DESCRIPTIF

    • Adresse : Dans le village. Sur la place.
    • Etat de conservation : Bon pour la croix – Moyen pour le socle
    • Monument : Colonne et socle sculptés. Croix :  sculptée : cœur, ostensoir, INRI

      Terrillon x Gauthier

      

      

    CHRONIQUE

    Le règne de Louis XIV se termine laissant un royaume ruiné et ravagé par les épidémies, les guerres successives, la famine et une météo désastreuse. Nos ancêtres qui ont vécu à cette époque, se battaient bec et ongles pour ne pas sombrer dans la misère la plus noire.

    A Marcenay, comme à Villedieu la terre n’est guère généreuse. A peine de quoi nourrir le bétail et pour ceux qui travaillent la terre, le rendement est en moyenne de quatre ou cinq grains récoltés pour un grain semé, mais sur les mauvaises terres, ou pendant les années de disette, il peut tomber à trois pour un. Les semis restant exposés aux rongeurs et aux maladies quand l’humidité ne fait pas pourrir le grain.

    Sur les récoltes, ils devaient déduire les impôts (gabelle, dîme due au clergé, taille, droits seigneuriaux et d’autres impôts ponctuels appelés «aides») et prélever les grains nécessaires pour replanter  l'année suivante. Il ne devait pas rester grand-chose pour faire vivre la famille.

    Les laboureurs s’en sortent mieux que les autres (manouvriers, journaliers…) mais ils sont, eux aussi, écrasés d'impôts.

    Etienne TERRILLON, admodiateur des religieux de Molesme(1), est marié à Marie MICHAUT. Il a un fils Jean né à Marcenay le 18 Juillet 1713.

    Jean TERRILLON a maintenant 24 ans. Devenu laboureur, il se marie à Villedieu le 26 Novembre 1737 avec Marguerite GAUTHIER née à Villedieu le 25 Mars 1715, fille de Nicolas GAUTHIER laboureur et de Roberte MILLEROT. Un contrat de mariage est dressé 2 Juin 1737 par Maître Jean-Baptiste GALAT, Notaire à Villedieu. Plus tard, Jean sera fermier de la seigneurie de Marcenay

    Le couple aura huit enfants :

    1.       Edme né à Marcenay le 19 Octobre 1738. Décédé à Marcenay le 9 Septembre 1759 à l’âge de 21 ans.

    2.       Jeanne née à Marcenay le 5 Septembre 1740. Décédée à Marcenay le 14 Août 1743 âgée de 3 ans.

    3.       Marie née à Marcenay le 16 Février 1744

    4.       Roberte née à Marcenay le 2 Août 1745. Décédée à Marcenay le 25 Février 1746 âgée de 7 mois.

    5.       Jean né à Marcenay le 22 Mars 1747 et décédé à Marcenay le 1er Octobre 1747 âgé de 6 mois.

    6.       Vorles né à Marcenay le 17 Avril 1749. «Décédé chrétiennement remis des sacrements de l’église» à Marcenay le 10 Mai 1767 à l’âge de 18 ans.

    7.       Etienne né à Marcenay le 10 Septembre 1752. Marié à Poinçon-lés-Larrey le 31 Janvier 1775 avec Germaine TESTARD, fille de Claude TESTARD et de Jeanne PETIT. Un contrat de mariage est dressé le 3 Février 1774 à l’étude de Maître Jean Baptiste TRIDON à Larrey. Il est rare de voir un contrat signé un an avant le mariage. Décédé à Marcenay le 29 Vendémiaire An 13.

    8.       Jean dit «Le Jeune» né à Marcenay le 23 Février 1755. Marié à Bissey-la-Pierre le 27 Avril 1778 avec Marianne VEZOU, fille d’Edme VEZOU laboureur et d’Edmée CHEVILLOT. Contrat de mariage rédigé par Maître Jean-Baptiste TRIDON le 19 Février 1778 à Larrey.

     Jean TERRILON père, meurt à l’âge de 58 ans. Il est inhumé à Marcenay le 7 Juin 1770 en présence d’Edme GAUTHIER son beau-frère, Procureur d’office à Villedieu (2).

    Marguerite GAUTHIER décède à Marcenay le 9 Décembre 1778 à l’âge de 65 ans.

    N.B : La croix érigée à leur dévotion est l’une des plus belles que j’ai recensées jusqu’a maintenant. Elle témoigne par ses ornementations finement sculptées d’une aisance matérielle certaine et pour le tailleur de pierre d’un savoir-faire maitrisé. Cette croix est exceptionnelle de finesse et d’élégance. Pour moi, c’est un coup de cœur !

     (1) Il loue aux religieux de l’Abbaye de Molesme la terre qu’il possède contre paiement en argent ou en grains.(2) Procureur d’office : http://img42.imageshack.us/img42/8764/procureurdoffice2.jpg


  • Terrillon x Tridon

    A la dévotion d’Edme TERRILLON et de Marguerite TRIDON son épouse. L’an 1817

    DESCRIPTIF

    • Adresse : Hors du village. Sur le Chemin de Balot (la D.102), probablement à l’endroit où ils avaient leurs terres.
    • Etat de conservation : Bon
    • Monument : Colonne ronde et lisse sur socle géométrique. Croix : sans ornement

     

    CHRONIQUE :            

    Edme TERRILLON dit «Le Jeune» est né le 9 Novembre 1768 à Marcenay du mariage célébré le 25 Novembre 1766 à Marcenay entre Jean dit «l’ainé» TERRILLON, laboureur et Edmée GROSJEAN, fille d’Edme GROSJEAN et Edmée HUMBLOT, tous deux de Marcenay. Edme TERRILLON meurt le 20 juin 1846 à Marcenay.

      

    Marguerite TRIDON, fille de François TRIDON, laboureur et de Marie Anne VEZOU née le 1er Novembre 1775 à Marcenay et meurt le 11 Juillet 1857 à Marcenay à l’âge de 82 ans.

      

    Le mariage d’Edme TERRILLON, cultivateur et Adjoint au Maire de Marcenay avec Marguerite TRIDON est célébré le 11 Ventôse An II à Marcenay. Un contrat de mariage est dressé le même jour chez Maître Jean-Baptiste Tridon, Notaire à Larrey. 

    Ils auront 7 enfants :

    1.       Jean-Pierre né à Marcenay le 21 Germinal An 3 et décédé à Marcenay le 4 Vendémiaire An 5

    2.       Marie-Madeleine née à Marcenay le 12 Vendémiaire An 5

    3.       François Joseph né à Marcenay le 27 Frimaire An 6 et décédé le 2 Messidor An 13

    4.       Edme né à Marcenay le 2 Thermidor An 7

    5.       Thérèse née à Marcenay le 20 Brumaire An 12, marié à Marcenay le 28 juin 1824 avec Rosalie Robert DUFOUR propriétaire.

    6.       Edme dit Jannolle né à Marcenay le 19 Messidor An 13 et décédé à Marcenay le 23 Mars 1858. Propriétaire et Maire de Marcenay de Mars 1848 jusqu’à sa mort. Marié à Channay le 28 juin 1824 avec Marie Louise Angélique JANNOLLE, fille de Mammes JANNOLLE propriétaire et Adjoint au Maire de Channay et de Marie Louise BERNARD. (Voir Channay - Croix N° 2)

    7.       Edmée Henriette née à Marcenay le 1 Octobre 1806.

     


  • Poignot x Marie

    A la dévotion de Joseph POIGNOT et de Edmée MARIE son épouse

    bénite par J. Cadot Curé de Bouix en 1791

     

     

    DESCRIPTIF

    • Adresse : A la sortie Nord du village. Près de l’ancien abreuvoir.
    • Etat de conservation : Bon
    • Monument : Colonne ronde et lisse sur socle géométrique. Croix : sans ornement

     

     

    CHRONIQUE :

      

    Ce couple ne semble pas avoir eu de descendance mais remontons l’échelle du temps pour faire connaissance avec une famille de vignerons de père en fils et ce, sur plusieurs générations…

     

    Nous sommes en l’an de grâce 1732. Louis XV gouverne un royaume de France apaisé malgré quelques troubles qui subsistent encore. Mais en ce début de printemps, Edme POIGNOT a bien d’autres choses en tête que les intrigues et les conspirations de la cour. Il attend la matrone(1) du village, femme respectable et respectée qui a aidé à mettre au monde à peu près tous les p’tiots du village. Une fois qu’elle sera arrivée au chevet de sa femme, il pourra aller à ses vignes car les hommes ne sont guère admis pendant les instants mystérieux de la naissance et de la délivrance. Son épouse a ressenti les premières douleurs de l’enfantement. On viendra le chercher quand son petit sera né. Et c’est ainsi que Joseph POIGNOT est né à Bouix le 2 Mars 1732 et a été baptisé le même jour. Les années passent. A 35 ans, il convole en justes noces à Bouix le 23 Février 1767 avec Edmée (Edmonde) MARIE née et baptisée à Bouix le 2 Novembre 1732, fille de Clément MARIE et de Nicolle MILLON. Edmée MARIE décédera à Bouix le 27 Frimaire An 12 à l’âge de 71 ans et Joseph décèdera à Bouix le 31 Mars 1817 à l’âge respectable de 86 ans.

     

    Les parents de Joseph :

    ·         Edme POIGNOT marié à Bouix le 4 Mars 1726 avec

    ·         Germaine CAILLETET, fille de Marc CAILLETET et Marguerite VEZOU.

    L’acte de mariage ne mentionne pas les parents d’Edme POIGNOT. Le curé note seulement que les futurs époux sont tous les deux de la paroisse de Bouix.

     

    Ses grands-parents et arrières grands parents :

    ·         Marc CAILLETET, fils de Jean CAILLETET laboureur et Roberte TAUPIN, épouse à Bouix le 31 Janvier 1690

    ·         Marguerite VEZOU, fille de Jean VEZOU vigneron. L’acte de mariage ne donne aucune information sur sa mère de Marguerite.

     

    Les parents d’Edmée MARIE :

    ·         Clément MARIE vigneron, fils de François MARIE et de Marguerite CAILLETET se marie à Bouix le 21 Février 1724 avec

    ·         Nicolle MILLON, fille de Nicolas MILLON et Edmonde GAILLARD.

     

    Les grands parents et arrières grands parents d’Edmée MARIE :

    ·         François MARIE, fils de Nicolas MARIE «honorable homme» notaire et procureur à Bouix et de Jeanne GILLON, se marie à Bouix le 29 Juin 1688 avec

    ·         Marguerite CAILLETET, fille de Jacques CAILLETET, tonnelier et de Nicole BAILLOT.

     

    ·         Nicolas MILLON vigneron, fils de Nicolas MILLON aussi vigneron et de CAILLETET Georgette, marié à Bouix le 15 Avril 1687 avec

    ·         Edmonde GAILLARD, fille de Guillaume GAILLARD et Jeanne MILOT de la paroisse d’Etrochey.

     

     

    Quant au Curé Jean CADOT, il fut le dernier curé a enregistrer, au nom de l’église, les actes de baptêmes, mariages et décès de sa paroisse. Il était arrivé à Bouix en Août 1786 succédant au Chanoine TREMISOT. Mais l’Histoire est déjà en marche….. et après avoir enregistré un dernier acte le 11 Novembre 1792, la plume du premier Maire de Bouix écrit….

    «Clause arrêtée par nous, Charles HENRI Maire de la commune de Bouix, Joseph BOIRON secrétaire et ce, conformément à la Loi du 20 7bre 1792. Ce jourd’hui 26 Novembre 1792.»

    Après cette date, la République Française prend la relève dans l’enregistrement des baptêmes naissances, des mariages et des décès des paroissiens administrés de la commune.

     

     

    (1) La matrone est désignée par les femmes de la paroisse qui la choisissent pour son expérience. Le curé, quant à lui, doit ensuite approuver ce choix en garantissant les qualités morales, les bonnes mœurs et surtout l’aptitude à ondoyer le nouveau-né en cas d’urgence. Le domaine d’activité de la matrone dépasse largement celui de l’accouchement. Il n’est pas rare qu’elle soit appelée pour soigner les hommes et soulager les bêtes. Elle procède aussi à la toilette des morts qu'elle prépare ainsi au "grand voyage ". Pour toutes ces raisons, la matrone reste un personnage central du village.

    (Source : d’après le travail de Céline Lhoute)

     


  • Tridon x Boituzet

    A la dévotion de défunt André TRIDON et de Michelle BOITUZET sa femme et de sa famille - 1763

     

    DESCRIPTIF

    • Adresse : Dans le village. A l’angle de la rue de la Croix de la Borde et de la rue des Chagnées.
    • Etat de conservation : Bon
    • Monument : Colonne et socle géométrique. Croix : Ostensoir sculpté.

     

     CHRONIQUE : 

      

    Le patronyme orthographié BOITUZET sur le monument devient BOITOUSET dans les registres de la commune de Cérilly.  

        

    Les parents d’André TRIDON :

    Nicolas TRIDON 29 ans, Charpentier, épouse le 29 Août 1700 à Cérilly Aimée COLLON 33 ans de Sainte-Colombe-sur-Seine, fille d’Antoine COLLON, manouvrier et de Michellette VEZOU.

     

    André TRIDON, Charpentier, né à Cérilly le 28 juin 1703, marié à Cérilly le 19 Novembre 1726 avec Michelette BOITOUSET, fille de Jean BOITOUSET et Michellette Marie DOYEN.

     

    Leurs enfants :

    • ?? (illisible) né à Cérilly le 15 juin 1730
    • Marie née à Cérilly le 9 Décembre 1732
    • Claude né à Cérilly le 28 Octobre 1735. Décédé à Sainte-Colombe-sur-Seine le 25 Février 1810. Marié avec Edmée VILLEJEAN. Il sera Maire de Sainte-Colombe-sur-Seine de l’AN 8 à sa mort.
    • Jeanne née à Cérilly 22 Novembre 1739

  • Grappin x Junot

    A la dévotion de J GRAPIN et de E JUNOT son épouse – 1840

     

    DESCRIPTIF

     

    • Adresse : Dans le village. A la croisée du Chemin de Monchemin et de la rue du Viaduc.
    • Etat de conservation : Bon
    • Monument : Colonne ronde et lisse sur socle géométrique. Croix : Sans ornement. 

     

      

    CHRONIQUE :

                

     

    Jean GRAPIN est né à Fontaines-en-Duemois dans le canton de Baigneux le 21 Juillet 1786, fils de Claude GRAPIN, charron et d’Etiennette POTTIN décédée à Fontaines-en-Duemois le 4 Février 1790. Décédé à Sainte-Colombe-sur-Seine le 31 Octobre 1865 à l’âge de 79 ans.

     

    Marié à Sainte-Colombe-sur-Seine le 26 Février 1816 avec Edmée JUNOT née à Sainte-Colombe-sur-Seine le 3 Avril 1791 et décédée à Sainte-Colombe-sur-Seine le 10 Octobre 1849 à l’âge de 58 ans. Fille de François JUNOT cultivateur (né à Massingy canton de Châtillon-sur-Seine en 1753 et décédé à Sainte-Colombe-sur-Seine le 6 février 1807, fils de François JUNOT vigneron et d’Edmée ROY) et d’Edmée LEMOINE.

     

    Le couple aura 8 enfants :

    1.       Edmée Antoinette née à Sainte-Colombe-sur-Seine le 22 Décembre 1816

    2.       Alexandre né à Sainte-Colombe-sur-Seine le 11 Mai 1818

    3.       Marie née à Sainte-Colombe-sur-Seine le 8 Février 1820

    4.       Frédéric Lome né à Sainte-Colombe-sur-Seine le 14 Octobre 1821

    5.       Edmée Victorine Claudine née à Sainte-Colombe-sur-Seine le 12 Décembre 1824

    6.       Marie Anne née à Sainte-Colombe-sur-Seine le 2 Juin 1827

    7.       Edme né à Sainte-Colombe-sur-Seine le 26 Juillet 1830

    8.       François né à Sainte-Colombe-sur-Seine le 29 Janvier 1833

     

    Jean GRAPIN a été tour à tour manouvrier, cultivateur, garde-champêtre et forgeron