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    Nicolas Bernard LEGER

    Ci-git Edme Bernard Grégoire LEGER vivant marchand à Chatillon s/S.

    Un accident fatal l’enleva trop tôt. Le 9 Juin 1793.
    Ce monument lui fut érigé par la dernière volonté de son fils qui en mourant loin de son pays regretta de ne pouvoir consacrer lui-même une prière funèbre à la mémoire d’un père.
    Recules ca fin. Pace. 1821.
    A sa famille et à ses amis. Il fut durant toute sa vie honnête home et homme de bien.

    DESCRIPTIF 

    • Adresse : A la sortie du village à l’intersection de la D.5 et du chemin dit du « tour du village »

    • Etat de conservation : Bon.
    • Monument : Socle et colonne de forme géométrique. Croix : ferronnerie. Un socle gravé sur les 4 faces qui délivre des informations capitales pour faire revivre ce personnage.

     

     CHRONIQUE 

    Nicolas Bernard LEGER (et non Edme Bernard Grégoire)  est issu d’une famille implantée à Châtillon-sur-Seine de très longue date puisque nous retrouvons la trace de cette famille dès les années 1640.

    Par son ascendance maternelle, il est issu d'une famille de Maîtres Maréchal, alors que son père est d'une famille de Maître Menuisiers Sculpteurs. Son père deviendra Architecte à la fin de sa vie.

    Nicolas Bernard est le dixième enfant d’une famille qui aurait du en compter onze si la mortalité infantile n’avait pas emporté trois d’entre eux. Il a une enfance heureuse partagée entre l’atelier de son père et les études, entouré de sa famille et des jeunes apprentis de la menuiserie paternelle. Le jeune garçon a, parfois la permission, d’accompagner son frère aîné marchand de fourrures de son état dans ses tournées. C’est ainsi que ce jeune homme se découvre un intérêt pour le commerce et installe sa première épicerie mais il garde la nostalgie des tournées qu’il faisait, juché sur le siège à coté de son frère qui conduisait la grosse voiture à cheval. Les affaires d’Edme sont florissantes. Ce frère de 7 ans son aîné est appelé à se rendre régulièrement dans la capitale pour ses affaires où il fait la connaissance d’une jolie parisienne qu’il épousera en 1761 et le couple s’installe définitivement à Paris.

     Cinq ans après le mariage de son frère, Nicolas Bernard s’apprête à convoler en justes noces avec sa lointaine parente Elisabeth LEREUIL. Les futurs époux ont en commun les mêmes arrières grands-parents. Une dispense pour consanguinité est accordée et le mariage est célébré deux mois après la signature de leur contrat de mariage.

    La famille d’Elisabeth LEREUIL a donné un Curé à Etrochey, une Sœur Hospitalière et un Recteur d’école à la ville de Châtillon par la branche maternelle alors que la branche paternelle est faite d’une longue lignée de vinaigriers. Il est probable que Nicolas Bernard ait élargi la gamme des produits de son épicerie avec les vinaigres, moutarde et autres sauces fabriqués par sa belle-famille. Quelques années plus tard, le couple a un petit garçon prénommé Claude. L’épicerie de Nicolas Bernard assure des revenus confortables qui permet d’acheter une voiture à cheval pour se lancer dans une nouvelle activité qui devrait augmenter les revenus du couple : Visiter les villages environnants et proposer ses marchandises.

    De son coté, Edme a déjà deux enfants quand sa femme met au monde le petit Prosper. Malgré la distance qui les sépare, Edme et Nicolas Bernard sont restés très proches et c’est tout naturellement que leurs enfants tissent, entre eux, des liens d’affection.

    Mais une tragédie va faire basculer le destin de cette famille unie.

    Le matin du 9 Juin 1793 Nicolas Bernard a pris les rennes de son cheval pour rejoindre Verdonnet où il doit se joindre à d’autres marchands. A cette époque les routes ne sont pas sures et il valait mieux voyager en convoi.

    Après le dîner ils prendront la route de Montbard où ils ont le projet de vendre et d’acheter des marchandises. Ils ont prévu de souper dans une auberge et de reprendre la route le lendemain.

    Que s’est-il passé au moment de quitter Verdonnet ? La voiture s’est-elle renversée écrasant le pauvre Nicolas Bernard ? Le cheval a-t-il fait un écart ? Les circonstances de l’accident resteront un mystère. Nicolas Bernard est très gravement blessé. Aussitôt le jeune charron qui venait de vérifier les sabots des chevaux et un laboureur, tous deux témoins de l’accident, soulèvent le pauvre malheureux et le  transportent dans la maison de Jean Varret. Ils le déposent sur la longue table. Il n’y a plus rien à faire. Nicolas Bernard ne survit pas à ses blessures et décède à une heure de l’après-midi.

    Les années passent… En1815, Edme le frère de Nicolas Bernard pousse son dernier soupir à l’âge respectable de 81 ans. Son fils Prosper est devenu Notaire. Quelques mois après le décès de son père, Prosper accompagné de son épouse, de ses enfants et de son cousin (le fils de Nicolas Bernard) s’embarque pour les Antilles.

    Epilogue :Prosper sera à l’origine d’une longue descendance qui donnera plusieurs juristes à la Guadeloupe. Son arrière petit-fils, diplomate, deviendra un poète renommé . Commandeur de Légion d’Honneur il reçoit le Prix Nobel de littérature en 1960.

    Voir : Registres en ligne - GeneaNet

    Un registre exceptionnel comportant la généalogie de nombreuses familles de Châtillon-sur-Seine.

    Vous trouverez les patronymes liés à la famille LEGER :

    • CHARINET : Page 68
    • CHEURLOT : Page 72
    • LANGUEREAU ou LANGEROT : Page 159
    • LEGER ou LEGAY : Page 167
    • LEREUIL : Page 169 

    Acte de décès de Nicolas Bernard LEGER 

    Nicolas Bernard LEGER

     

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