• Poignot x Marie

    A la dévotion de Joseph POIGNOT et de Edmée MARIE son épouse

    bénite par J. Cadot Curé de Bouix en 1791

     

     

    DESCRIPTIF

    • Adresse : A la sortie Nord du village. Près de l’ancien abreuvoir.
    • Etat de conservation : Bon
    • Monument : Colonne ronde et lisse sur socle géométrique. Croix : sans ornement

     

     

    CHRONIQUE :

      

    Ce couple ne semble pas avoir eu de descendance mais remontons l’échelle du temps pour faire connaissance avec une famille de vignerons de père en fils et ce, sur plusieurs générations…

     

    Nous sommes en l’an de grâce 1732. Louis XV gouverne un royaume de France apaisé malgré quelques troubles qui subsistent encore. Mais en ce début de printemps, Edme POIGNOT a bien d’autres choses en tête que les intrigues et les conspirations de la cour. Il attend la matrone(1) du village, femme respectable et respectée qui a aidé à mettre au monde à peu près tous les p’tiots du village. Une fois qu’elle sera arrivée au chevet de sa femme, il pourra aller à ses vignes car les hommes ne sont guère admis pendant les instants mystérieux de la naissance et de la délivrance. Son épouse a ressenti les premières douleurs de l’enfantement. On viendra le chercher quand son petit sera né. Et c’est ainsi que Joseph POIGNOT est né à Bouix le 2 Mars 1732 et a été baptisé le même jour. Les années passent. A 35 ans, il convole en justes noces à Bouix le 23 Février 1767 avec Edmée (Edmonde) MARIE née et baptisée à Bouix le 2 Novembre 1732, fille de Clément MARIE et de Nicolle MILLON. Edmée MARIE décédera à Bouix le 27 Frimaire An 12 à l’âge de 71 ans et Joseph décèdera à Bouix le 31 Mars 1817 à l’âge respectable de 86 ans.

     

    Les parents de Joseph :

    ·         Edme POIGNOT marié à Bouix le 4 Mars 1726 avec

    ·         Germaine CAILLETET, fille de Marc CAILLETET et Marguerite VEZOU.

    L’acte de mariage ne mentionne pas les parents d’Edme POIGNOT. Le curé note seulement que les futurs époux sont tous les deux de la paroisse de Bouix.

     

    Ses grands-parents et arrières grands parents :

    ·         Marc CAILLETET, fils de Jean CAILLETET laboureur et Roberte TAUPIN, épouse à Bouix le 31 Janvier 1690

    ·         Marguerite VEZOU, fille de Jean VEZOU vigneron. L’acte de mariage ne donne aucune information sur sa mère de Marguerite.

     

    Les parents d’Edmée MARIE :

    ·         Clément MARIE vigneron, fils de François MARIE et de Marguerite CAILLETET se marie à Bouix le 21 Février 1724 avec

    ·         Nicolle MILLON, fille de Nicolas MILLON et Edmonde GAILLARD.

     

    Les grands parents et arrières grands parents d’Edmée MARIE :

    ·         François MARIE, fils de Nicolas MARIE «honorable homme» notaire et procureur à Bouix et de Jeanne GILLON, se marie à Bouix le 29 Juin 1688 avec

    ·         Marguerite CAILLETET, fille de Jacques CAILLETET, tonnelier et de Nicole BAILLOT.

     

    ·         Nicolas MILLON vigneron, fils de Nicolas MILLON aussi vigneron et de CAILLETET Georgette, marié à Bouix le 15 Avril 1687 avec

    ·         Edmonde GAILLARD, fille de Guillaume GAILLARD et Jeanne MILOT de la paroisse d’Etrochey.

     

     

    Quant au Curé Jean CADOT, il fut le dernier curé a enregistrer, au nom de l’église, les actes de baptêmes, mariages et décès de sa paroisse. Il était arrivé à Bouix en Août 1786 succédant au Chanoine TREMISOT. Mais l’Histoire est déjà en marche….. et après avoir enregistré un dernier acte le 11 Novembre 1792, la plume du premier Maire de Bouix écrit….

    «Clause arrêtée par nous, Charles HENRI Maire de la commune de Bouix, Joseph BOIRON secrétaire et ce, conformément à la Loi du 20 7bre 1792. Ce jourd’hui 26 Novembre 1792.»

    Après cette date, la République Française prend la relève dans l’enregistrement des baptêmes naissances, des mariages et des décès des paroissiens administrés de la commune.

     

     

    (1) La matrone est désignée par les femmes de la paroisse qui la choisissent pour son expérience. Le curé, quant à lui, doit ensuite approuver ce choix en garantissant les qualités morales, les bonnes mœurs et surtout l’aptitude à ondoyer le nouveau-né en cas d’urgence. Le domaine d’activité de la matrone dépasse largement celui de l’accouchement. Il n’est pas rare qu’elle soit appelée pour soigner les hommes et soulager les bêtes. Elle procède aussi à la toilette des morts qu'elle prépare ainsi au "grand voyage ". Pour toutes ces raisons, la matrone reste un personnage central du village.

    (Source : d’après le travail de Céline Lhoute)

     





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