• Cernesson x Maigrot

     

    Cette croix a été érigée à la dévotion d’Etienne CERNESSON et Marie MAIGROT son épouse.

     Le X ?? MDCCCXXXX

     Sigmun Salutis  (Signe de salut)

      O crux avé Spes unica  (Salut, ô Croix, unique espérance)


    DESCRIPTIF

    •  Adresse : Dans le village – Rue de la Poterne
    •  Etat de conservation : Bon.
    •  Monument : Colonne ronde sur socle carré. Croix : sans ornement

    N.B : Ce couple a vécu rue de la poterne. Il est probable que cette croix a été érigée devant leur maison.

     

    CHRONIQUE

    Etienne CERNESSON, né la veille du légitime mariage célébré à Verdonnet le 24 Novembre 1777 entre Edme Barthélémy CERNESSON, marchand et Marguerite BAILLOT, a été porté sur les fonds baptismaux le 8 Juillet 1789. Ses parrain et marraine sont Etienne CERNESSON, tailleur de pierres et Marie CERNESSON fille de Jean CERNESSON, charron. L’acte de baptême ne précise pas les liens de parenté.

     Marie MAIGROT est née à Verdonnet le 30 Prairial de l’an 2, fille de Edme, cultivateur et  de Marie MARTIN mariés à Verdonnet le 15 Juin 1793.

     Etienne et Marie se marient à Verdonnet le 23 Janvier 1817. Pas de descendance connue.

     

    En 1836 Etienne CERNESSON est cultivateur. Le couple vit avec Marie Catherine MAIGROT, la sœur de Marie née à Verdonnet le 4 Floréal de l’An 6 et Dominique LEPEUX un jeune domestique âgé de 11 ans.

    En 1841 Etienne CERNESSON est devenu journalier. Sa belle-sœur Marie Catherine MAIGROT est décédée deux ans plus tôt (le 19 Avril 1839) et le jeune domestique est parti.

    En 1846 Etienne est devenu propriétaire. En 1851 Le couple est rentier. En 1856 Etienne est manouvrier. En 1866 Etienne, sans profession vit de ses rentes.

     

    Le 10 janvier 1874, Etienne CERNESSON âgé de 84 ans accompagné de l’instituteur du village déclare le décès de sa femme Marie MAIGROT qui s’est éteinte dans la nuit à l’âge de 80 ans.

    Je n’ai pas retrouvé le décès d’Etienne, ni à Verdonnet, ni dans les villages alentours.

    P.S : Etienne avait une soeur, Marie Marguerite qui a eu, elle aussi,une croix de dévotion (Voir Marie Marguerite CERNESSON)


  • Claude et Jean Guinayre

     La croix a été faite par Claude GUINAYRE fils de Jean GUINAYRE de Verdonnet

     érigée à leur dévotion ???mee dans l’année 1755.

     

     

    DESCRIPTIF

    •  Adresse : Dans le village de Verdonnet – Rue des Tierces sur la petite place de l’église, près de la porte du cimetière.  
    •  Etat de conservation : Bon. Restauration visible.
    •  Monument : Socle et colonne de forme géométrique. Colonne ouvragée Croix : sans ornement. 

    N.B : Croix certainement déplacée : Dans l’excellent livre «Laignes et son canton» de MM MILLOT et MAGANA, une carte postale datée de 1919 montre l’église encadrée par les portes du cimetière mais aucune croix de dévotion n’apparaît.

     

     CHRONIQUE

    Jean GUINAYRE est né à une époque secouée par les complots et les guerres de religion. Nous connaissons cette page d’histoire à travers les leçons que nous apprenions à l’école studieusement penchés sur nos livres ouverts sur des pupitres de bois sentant bon la cire d’abeille. Le cinéma s’est emparé de cette époque pour créer des films historiques et d’aventures qui ont bercés notre jeunesse et occupés nos jeux… Aujourd’hui nous ne pouvons qu’imaginer cette époque alors que Jean GUINAYRE l’a vécu. Les registres paroissiaux ont traversés les siècles pour atterrir, au XXI éme siècle, sur nos écrans d’ordinateur et Jean est là, qui nous attend, tout empoussiéré du temps qui passe. Et, il nous raconte ….

    En l’an de grâce 1688 le cinquième jour de Septembre, j’ai été est baptisé à Verdonnet alors âgé de deux jours. Je suis le fils d’Etienne GUINAYRE laboureur et de Barde DELINOTTE.

    Mes parents, c’est bien miracle qu’ils aient survécu !  A l’heure de la veillée, le craquement du feu de l’unique pièce à vivre  se joint au récit de mon père qui raconte ses souvenirs. Il se rappelle de son père (mon grand-père) qui rentrait du labour la mine creusée de fatigue et assombrie par le souci car le grain, s’il avait échappé à la pourriture d’un temps trop humide, ne donnerait pas la récolte espérée : à peine de quoi nourrir sa famille et la faim, moi, me tenaillait le ventre. Faut dire que la Bourgogne est gravement touchée et beaucoup sont morts de faim ou de mal nutrition à tel point que des troubles éclatent un peu partout. On chaparde, on mendie. Poussé à la dernière extrémité on abandonne des enfants qu’on ne peut plus nourrir. Au mieux on s’embusque le long des voies de passage en espérant délester quelques voyageurs imprudents, au pire on envoie les plus récalcitrants rejoindre le royaume des cieux. Les marchands ambulants apportent des nouvelles effroyables : la peste à frapper un peu plus au sud-est et les épidémies de choléra, de typhus et de variole totalisent déjà un million de morts.

    Mon père se souvient…il avait 7 ans : C’était le point culminant de la Fronde. Dix ans plus tard, une terrible famine ravage à nouveau le royaume. En Bourgogne les épidémies de dysenterie et de pourpre font chuter la population de façon vertigineuse. Les mariages et les naissances s’effondrent.

    Bossuet alarme le Roi : « Ils meurent de faim ; oui, Messieurs, ils meurent de faim dans vos terres, dans vos châteaux dans les villes, dans les campagnes.. »

    Certes mon père était laboureur, ce qui lui assurait une bonne place dans la hiérarchie paysanne mais il devait payer un lourd tribut en impôts et autres prélèvements au seigneur du lieu.

    Et puis, j’ai rencontré votre mère, une jolie damoiselle de Savoisy : Marie JOLIVET, fille du Claude JOLIVET et de la Nicolle GALOSEAU que j’épouse le 19 Avril 1723.

    Avec votre mère, j’ai suivi l’affaire des poisons qui a mis tout le royaume en émoi. J’ai appris la signature de l’Edit de Nantes qui établit comme seule religion, la religion catholique et qui va, une nouvelle foi, donner lieu à toutes sortes d’exactions. C’était trois ans avant ma naissance.

    Maintenant, les braises rougeoyantes de l’âtre éclairent à peine la petite pièce. Il est temps d’aller dormir… 

    Moi, Claude GUINAYRE, fils de Jean GUINAYRE et de Marie JOLIVET, je suis le dernier né d’une nombreuse fratrie. Le 25 Avril de l’an de grâce 1734, j’ai été baptisé sur les fonds baptismaux de l’église de Verdonnet alors âgé de deux jours.

    A peine âgé de 20 ans, je sculpte dans la pierre de taille une croix monumentale haute de 10 pieds dédiée à mon père et tant que j’y suis, j’y associe mon nom. Je commence par sculpter de fins creusets sur la moitié de la colonne puis je termine moitié supérieure par des creusets plus profonds et plus larges. J’agrémente son sommet par de petites sculptures décoratives et j’esquisse sur chacun des bras de la croix des choux bourguignons. Je sais bien qu’il me faudra une vie entière avant de maîtriser mon art mais je suis assez heureux du résultat : je n’ai que 20 ans !

    P.S : Une des difficultés dans mes recherches a été les multiples orthographes du nom de famille : GUINAIRE, GUINERRE, GUIGNAIRE, GUINARE, GUIGNARD…

     

     

     


  •  

    Nicolas Bernard LEGER

    Ci-git Edme Bernard Grégoire LEGER vivant marchand à Chatillon s/S.

    Un accident fatal l’enleva trop tôt. Le 9 Juin 1793.
    Ce monument lui fut érigé par la dernière volonté de son fils qui en mourant loin de son pays regretta de ne pouvoir consacrer lui-même une prière funèbre à la mémoire d’un père.
    Recules ca fin. Pace. 1821.
    A sa famille et à ses amis. Il fut durant toute sa vie honnête home et homme de bien.

    DESCRIPTIF 

    • Adresse : A la sortie du village à l’intersection de la D.5 et du chemin dit du « tour du village »

    • Etat de conservation : Bon.
    • Monument : Socle et colonne de forme géométrique. Croix : ferronnerie. Un socle gravé sur les 4 faces qui délivre des informations capitales pour faire revivre ce personnage.

     

     CHRONIQUE 

    Nicolas Bernard LEGER (et non Edme Bernard Grégoire)  est issu d’une famille implantée à Châtillon-sur-Seine de très longue date puisque nous retrouvons la trace de cette famille dès les années 1640.

    Par son ascendance maternelle, il est issu d'une famille de Maîtres Maréchal, alors que son père est d'une famille de Maître Menuisiers Sculpteurs. Son père deviendra Architecte à la fin de sa vie.

    Nicolas Bernard est le dixième enfant d’une famille qui aurait du en compter onze si la mortalité infantile n’avait pas emporté trois d’entre eux. Il a une enfance heureuse partagée entre l’atelier de son père et les études, entouré de sa famille et des jeunes apprentis de la menuiserie paternelle. Le jeune garçon a, parfois la permission, d’accompagner son frère aîné marchand de fourrures de son état dans ses tournées. C’est ainsi que ce jeune homme se découvre un intérêt pour le commerce et installe sa première épicerie mais il garde la nostalgie des tournées qu’il faisait, juché sur le siège à coté de son frère qui conduisait la grosse voiture à cheval. Les affaires d’Edme sont florissantes. Ce frère de 7 ans son aîné est appelé à se rendre régulièrement dans la capitale pour ses affaires où il fait la connaissance d’une jolie parisienne qu’il épousera en 1761 et le couple s’installe définitivement à Paris.

     Cinq ans après le mariage de son frère, Nicolas Bernard s’apprête à convoler en justes noces avec sa lointaine parente Elisabeth LEREUIL. Les futurs époux ont en commun les mêmes arrières grands-parents. Une dispense pour consanguinité est accordée et le mariage est célébré deux mois après la signature de leur contrat de mariage.

    La famille d’Elisabeth LEREUIL a donné un Curé à Etrochey, une Sœur Hospitalière et un Recteur d’école à la ville de Châtillon par la branche maternelle alors que la branche paternelle est faite d’une longue lignée de vinaigriers. Il est probable que Nicolas Bernard ait élargi la gamme des produits de son épicerie avec les vinaigres, moutarde et autres sauces fabriqués par sa belle-famille. Quelques années plus tard, le couple a un petit garçon prénommé Claude. L’épicerie de Nicolas Bernard assure des revenus confortables qui permet d’acheter une voiture à cheval pour se lancer dans une nouvelle activité qui devrait augmenter les revenus du couple : Visiter les villages environnants et proposer ses marchandises.

    De son coté, Edme a déjà deux enfants quand sa femme met au monde le petit Prosper. Malgré la distance qui les sépare, Edme et Nicolas Bernard sont restés très proches et c’est tout naturellement que leurs enfants tissent, entre eux, des liens d’affection.

    Mais une tragédie va faire basculer le destin de cette famille unie.

    Le matin du 9 Juin 1793 Nicolas Bernard a pris les rennes de son cheval pour rejoindre Verdonnet où il doit se joindre à d’autres marchands. A cette époque les routes ne sont pas sures et il valait mieux voyager en convoi.

    Après le dîner ils prendront la route de Montbard où ils ont le projet de vendre et d’acheter des marchandises. Ils ont prévu de souper dans une auberge et de reprendre la route le lendemain.

    Que s’est-il passé au moment de quitter Verdonnet ? La voiture s’est-elle renversée écrasant le pauvre Nicolas Bernard ? Le cheval a-t-il fait un écart ? Les circonstances de l’accident resteront un mystère. Nicolas Bernard est très gravement blessé. Aussitôt le jeune charron qui venait de vérifier les sabots des chevaux et un laboureur, tous deux témoins de l’accident, soulèvent le pauvre malheureux et le  transportent dans la maison de Jean Varret. Ils le déposent sur la longue table. Il n’y a plus rien à faire. Nicolas Bernard ne survit pas à ses blessures et décède à une heure de l’après-midi.

    Les années passent… En1815, Edme le frère de Nicolas Bernard pousse son dernier soupir à l’âge respectable de 81 ans. Son fils Prosper est devenu Notaire. Quelques mois après le décès de son père, Prosper accompagné de son épouse, de ses enfants et de son cousin (le fils de Nicolas Bernard) s’embarque pour les Antilles.

    Epilogue :Prosper sera à l’origine d’une longue descendance qui donnera plusieurs juristes à la Guadeloupe. Son arrière petit-fils, diplomate, deviendra un poète renommé . Commandeur de Légion d’Honneur il reçoit le Prix Nobel de littérature en 1960.

    Voir : Registres en ligne - GeneaNet

    Un registre exceptionnel comportant la généalogie de nombreuses familles de Châtillon-sur-Seine.

    Vous trouverez les patronymes liés à la famille LEGER :

    • CHARINET : Page 68
    • CHEURLOT : Page 72
    • LANGUEREAU ou LANGEROT : Page 159
    • LEGER ou LEGAY : Page 167
    • LEREUIL : Page 169 

    Acte de décès de Nicolas Bernard LEGER 

    Nicolas Bernard LEGER

     

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    A voir : Registres en ligne - GeneaNet 

     

    Un registre exceptionnel comportant la généalogie de nombreuses familles de Châtillon-sur-Seine.

     


  • Armand LEPAND - Homonymies complètes

    Cette crox et erigé à la dévotcion de Amand LEPAND lene (l’ainé ?)

     

    DESCRIPTIF

    •  Adresse : Dans le village de Massoult – Face à l’Eglise dans un petit espace vert entre le Rue du Sou et la D.29.
       
    • Etat de conservation : Bon.
    •  Monument : Socle carré et colonne géométrique Croix : sur une des faces, un ostensoir. L’autre face porte de trous apparents laissant à penser qu’il y avait une sculpture, peut-être un Christ en croix.  

     

    HOMONYMIE COMPLETE

    Voici une croix dont les inscriptions fournissent si peu d’indications qu’il est difficile d’identifier un personnage précis. En effet à l’époque où elle a été fondée, plusieurs personnes portaient le même patronyme et le même prénom.

     

     Malgré tout, je les mets en ligne pour les internautes qui recherchent leurs aïeuls. On ne sait jamais… Il se pourrait que les mémoires familiales parlent d’un aïeul qui aurait fait élever une croix.